Musique Electroacoustique
2008
Acousmatique
Seuil, Territoires 
Acousmonium
Pour support audio stéréo

Cette musique a été créée pour un concert Motus qui a eu lieu dans la Nef du Grand Palais à Paris, durant « Monumenta 2008 Richard Serra ».

L’élaboration de “Seuil, territoires” s’est faite en deux temps :

– D’abord, avant la découverte de Promenade de Richard Serra. Il y avait cette envie de travailler sur l’entre-deux, sur ce passage instable qui relie deux choses, deux éléments, deux êtres — ce lieu imperceptible où les échanges peuvent réellement prendre forme.

– Puis, après avoir vu la sculpture, en allant de nombreuse fois au Grand Palais. De cette œuvre est née une impression quasi mystique, un sentiment de sacré sans divinité, primitif dans sa simplicité brute.

Un dialogue s’est alors esquissé entre le tellurique et l’aérien.
De la cohabitation de ces deux idées est née cette musique.

Production Motus en partenariat avec le Palais de Tokyo

 MONUMENTA 2008 RICHARD SERRA PROMENARD

Création Mondial

Concert

14 JUIN 2008
MONUMENTA 2008 

Distribution :

  • Grand Palais
  • Grand acousmonium MOTUS par Jonatan Prage
  • Paris, FRANCE
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Reprise

Concert

21 Aoû 2009
Festval FUTURA

Distribution :

  • Espace Soubeyran
  • Grand acousmonium MOTUS par Nathanaëlle Raboisson
  • Crest, FRANCE
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PÉDAGOGIE

La toile sonore de Vincent Laubeuf

« Pour son premier album monographique sous le label Motus, Vincent Laubeuf réunit six pièces acousmatiques couvrant une période de dix années (2000-2009) qui permettent d’appréhender toutes les facettes de son travail de studio.

Et dès la première pièce de cet enregistrement, c’est la singularité du matériau et la finesse des textures qui suscitent l’intérêt et créent la tension de l’écoute ; de manière récurrente, Laubeuf opère des allers/retours stratégiques entre sons de synthèse et bruits de nature pour jouer ensuite avec maestria sur l’interférence de ces deux mondes : tel est le propos de A travers un monde dénaturé où il met à l’œuvre une matière riche et scintillante, toujours vivante. Raréfaction – qui donne son titre à l’album – accueille la voix et la poésie d’Hervé Bauer ; dans une polyphonie transparente à fleur de sons et de gestes, Laubeuf tisse un lien fragile et sensuel entre le mot et son décor sonore toujours suggéré. La matière se colore, les contours s’affirment et les sons s’obstinent dans Une histoire de désordre puis dans Une Passacaille (ou presque) qui regorge de trouvailles sonores et réactive ici le principe d’un ancien modèle formel. Sous terre/Exploration déroule une toile sonore presque pastorale (orage compris) dans un parti pris hédoniste et plutôt solaire en dépit de son titre. C’est la même exigence dans le choix du matériau et l’ordonnance des plans sonores qui président à l’élaboration de Seuils, territoires (2008), une pièce qui a été crée sous la verrière du Grand Palais lors de l’exposition Monumenta de Friedrich Serra ; mais ici la profondeur de champ et l’étirement spatio-temporel se mesurent à l’aune monumentale des lignes architecturales. »